Non mixité : un outil d’émancipation

Au micro d’RMC et BFM TV, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation Nationale, a taxé les réunions en non-mixité raciale de l’UNEF de « racisme », « de chose qui ressemble au fascisme » et a annoncé vouloir les rendre illégales.

La position s’inscrit dans un renversement rhétorique qui consiste à faire passer des personnes ou des groupes socialement discriminés pour des oppresseurs. Dans cet étrange jeu de passe-passe, l’UNEF accusé de fascisme, se retrouve menacé d’interdiction, or interdire un syndicat est bien l’une des pratiques caractéristiques du fascisme.

« Permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu’elle subissent » (Mélanie Luce, Présidente de l’UNEF), ajoutons sans avoir à encore subir le jugement de groupes majoritaires, créer une zone  d’expression sécurisée, libérer la parole des personnes concernées, lutter contre une oppression sans être au contact d’oppresseurs, la non mixité choisie comme outil d’auto-émancipation doit, selon Christine Delphy, « demeurer la pratique de base de toute lutte ».

Pour mieux comprendre l’utilité et la légitimité de la non mixité choisie, et bien la distinguer de la non mixité imposée, discriminante et violente , nous donnons ici la parole à Florian du Planning Familial 62 au sujet du Bar LGBTQIA+, et à Joohee, Steeve et Karim du collectif Décolonial Déterminé.

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Bar LGBTQIA+du PF62

Le Collectif Décolonial déterminé

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