Archives de catégorie : Migration

Micros-Rebelles Hebdo 07 janvier 2022

Dans le magazine des luttes sociales cette semaine :

  • L’ agenda social et culturel
  • Un communiqué fort engagé: celui du collectif A.C.C.A.D (groupe de résistant Anti-Compteurs Communicants  Artois Douaisis)
  • Une chronique d’actualité critique réalisée par Lucien
  • Un extrait de l’entretien avec Christophe et Abdel du syndicat GJ de l’union syndicale des gilets jaunes
  • Un extrait de l’interview de Nancya, membre de HRO Human Rights Observers à propos de l’escalade de la violence qui a lieu pendant les expulsions à Calais. L’interview date de mercredi 05 janvier 2022.
  • Le communiqué inter-associatif des collectifs qui viennent en aide aux exilée.e.s sur le littoral de notre région, avec les dernières nouvelles, en date du 07 janvier 2022. Ils et elles explicitent en quel sens le dialogue avec la sous-préfecture a été rompu par l’éloignement d’un grand nombre de personnes dans d’autres régions, à l’instar de Nice ou Laon.
  • L’émission est agrémentée de quelques notes de musique libre avec: 
    • Cloudwarmer (Le 4e morceau de leur nouvel album sorti début 2022 : Joplin, Missouri)
    • et le groupe totalement déjanté  The suck you flying circus (Brouillon, vivante, directe, la musique de The You Suck Flying Circus, avec son album IIIIII-III-III ne s’embarrasse pas de fioritures, pas même d’un nom prononçable !)

Cette émission a été réalisée dans notre studio à la maison des jeunes Buisson à Lens Nous vous souhaitons à toutes et à tous une bonne écoute, et une excellente soirée et fin de semaine.

Micros-rebelles hebdo, c’est chaque semaine de 18h à 19h, n’en loupez pas une miette !

Pour écouter:

Pour télécharger l’émission: c’est avec un clic droit ici, puis « enregistrer la cible du lien sous »

« Pas de point de fixation »: une politique de harcèlement selon Human Rights Observers

A peine l’année avait-elle démarrée,

A peine avaient-elles et ils eu le temps de se souhaiter un bon début d’année que le cauchemard, à Calais, a recommencé. 

Dimanche 02 janvier 2022, la préfécture du Pas de Calais n’a pas hésité à mener une nouvelle opération d’expulsion

Des membres de l’équipe de l’auberge des migrants et de Human Rights Observers s’étaient rendue.s sur par place pour constater et témoigner des dégâts observés et des actes de violence sur les objets personnels et sur les corps des résidents du lieu de vie nommé le « Old Lidl »

En effet, Human Rights Observers (HRO) qui est né en 2017 après le démantèlement de la “Jungle”, a été fondé en tant qu’organe d’observation, de récolte de données et d’analyse de l’état des droits humains des personnes éxilé-e-s à Calais, à Grande-Synthe et à Dunkerque.

L’équipe HRO est inter-associative, elle s’est constituée à la demande de certaines communautés d’exilé.e.s à Calais qui souhaitaient une présence de bénévoles sur le terrain la nuit et pendant les expulsions du fait des nombreux témoignages de violences.

Son fonctionnement se rapproche de la méthode copwatching, littéralement « surveillance de la police » : il s’agit d’être présent autant que possible lors des contrôles de police et des expulsions et de documenter les opérations de police.

Chaque jour, des équipes de HRO sont sur le terrain pour documenter et surveiller toutes les violations des droits de l’homme contre ces populations. Saisie des affaires personnelles, destruction des douches, des abris, opération d’expulsions toute les 48h, intimidation, entrave des maraudes, violences verbales et physiques …

Dans l’interview ci-dessous, Nancya revient sur les événements de dimanche 2 janvier ainsi que sur les conditions quotidiennes de tensions qui existent à Calais.

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A savoir: Le jour même de l’interview, une nouvelle série d’expulsions a eu lieu.

Illustration: Unsplash

Oued Kiss : Mon père, l’Algérie, la France

Dimanche 17 octobre 2021, 60 ans jour pour jour après le massacre d’Algérien-nes dans la Seine par la police française, se jouait le spectacle de théâtre Oued Kiss de la compagnie Nomade, écrit et interprété par Abdel et Nordine Baraka et mis en scène par Jean-Maurice Boudeulle.

Deux heures d’une qualité incroyable autour du personnage de Ahmed Baraka, le père, et de son histoire de mineur immigré dans la grande histoire coloniale. Le tout avec un humour implacable.

Prochaines dates : le 22 octobre au théatre de Saint Omer : Festival Méli’scène et le 27 novembre au théâtre du Prato.

Nous avons échangé avec Nordine et Jean-Maurice :

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Affiche de Mathieu Boudeulle. Musique : MWE – Halay

L’Etat contre les étrangers ?

Dans le cadre de Citéphilo 2020, Hubert Sauvage, professeur de philosophie au lycée Henri Darras de Liévin a invité Karine Parrot, professeure en droit privé et sciences criminelles à la faculté de Droit de Cergy-Pontois, pour nous parler de son livre Carte blanche, l’Etat contre les étrangers (éditions La Fabrique).

Nous l’avons ensuite interviewée ; elle revient sur la notion d’étranger-e abordée dans son livre, des politiques mises en œuvre par l’État français depuis des décennies concernant les personnes étrangères en France et des perspectives face à cela.

Photo : unsplash.com Katie Moum

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Ratonnade à Dourges

Un reportage sidérant, un mauvais rêve, un vrai cauchemar : agression raciste, avec tentative d’enlèvement (et meurtre en perspective ?) Une ratonnade en bonne et due forme : coups de poings, coups de pieds, batte de base ball… Dents déchaussées, tête ensanglantée, plusieurs jours d’ITT…

On est à Dourges, à côté d’Hénin-Beaumont, quelques jours après l’horrible assassinat de Samuel Paty, enseignant à Conflans Sainte-Honorine.

Mohamed, travailleur tunisien, 35 ans, et son épouse, Laetitia, nous reçoivent.

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Photo by Rolande PG on Unsplash

Marche des sans-papiers

Depuis le 19 septembre, et depuis les « quatre coins de la France », les sans-papiers et leurs soutiens marchent pour exiger la régularisation de toutes et tous, pour la fermeture des centres de rétention administrative, et pour un logement digne. Toutes ces marches vont converger jusqu’aux portes de l’Élysée, le 17 octobre.

Partie de Lille le 3 octobre, la marche nordiste arrive à Grenay, 2 jours plus tard, et est accueillie chaleureusement par la municipalité communiste.

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5 octobre 2020 : la marche des sans-papiers fait étape à Grenay

Pour que Fatoumata reste en France

Fatoumata est une jeune guinéenne « mineure non accompagnée ». Elle vient d’obtenir le bac au lycée de Wingles, avec 17 l’an dernier à l’oral du bac français, et est admise en BTS à Arras. Ses deux jeunes frère et sœur sont également scolarisés. Orpheline, confiée avec eux à un oncle qui les a employés comme domestiques, Fatoumata a été mariée à 15 ans sous la menace à un homme de 67 ans. Elle a fui son pays avec son frère et sa soeur.
Elle aura 18 ans le 24 août et vient de recevoir l’avis de l’Ofpra lui refusant de rester en France. Au lycée, c’est la consternation.

L’Ofpra lui reproche de ne pas apporter suffisamment de preuves des sévices vécus, de produire un récit moult fois entendu. Sans doute notre administration n’a-t-elle pas encore réalisé que les violences subies par les femmes sont moult fois vécues à l’identique.

Alors que la lutte contre les violences faites aux femmes et l’aide aux victimes est « une grande cause nationale », va-t-on les réserver à celles que le hasard a fait naître sur notre territoire ?

Fatoumata nous a accordé un long entretien, que nous vous proposons ci-dessous, en podcast et en téléchargement.

Au préalable, nous avons reçu, en studio, 2 enseignantes de Fatoumata. Elles se mobilisent pour que Fatoumata reste en France.

On trouvera le texte de la pétition pour Fatoumata en suivant ce lien.

Podcasting

Échanges en studio avec Muriel et Véronique, enseignantes de Fatoumata

 

Échanges en studio avec Fatoumata

Téléchargements

Échanges en studio avec Muriel et Véronique, enseignantes de Fatoumata

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Échanges en studio avec Fatoumata

Pour télécharger un fichier son dans la liste ci-dessous : Clic droit sur le lien correspondant, puis « Enregistrer la cible du lien sous »

Centre de rétention administrative et covid-19

Les 24 centres de rétention administrative (CRA) en France, prisons enfermant des personnes parce qu’elles n’ont pas les papiers requis par l’Etat français pour pouvoir vivre sur le territoire français, sont restés ouverts pendant le confinement et la crise du covid-19. De même pour les foyers pour personnes immigrées où les risques sanitaires et précaires se sont dangereusement accentués.

Face à cette réalité, des comités de personnes sans papier (CSP) , déjà existants depuis de nombreuses années, s’organisent et se mobilisent pour dénoncer et agir. Nous avons interviewé Anzoumane Sissoko, porte-parole du CSP 75 (Paris), il nous dresse un état des lieux des CRA et donne les revendiactions principales : régularisation de tous les sans papier, fermeture des CRA, suspension des loyers des foyers pour mars/avril/mai. Nous avons également échangé avec Roland Diagne, porte-parole du CSP 59, il raconte les actions menées par le comité pendant le confinement et la situation pour le CRA de Lesquin-Lille.

Podcasting

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harcèlement des défenseu-r-ses des droits des migrant-es

En juin 2019, Amnesty International sort un rapport sur le harcèlement des personnes défendant le droit des migrantes et migrants à Calais par les autorités, la police et la justice.

Entretien avec Katia Roux, chargée de plaidoyer à Amnesty International France et co-rédactrice du rapport.

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Solidarité Pologne

Rencontre avec Jacques Kmieciak de l’ association les amis d’Edward Gierek qui nous parle du procès de trois militants communistes en Pologne, des atteintes à la liberté d’expression perpétrées par le gouvernement d’extrême droite dans ce pays et du mouvement de soutien dans le bassin minier.

Pendant la Seconde Guerre mondiale des mineurs polonais se sont engagés dans la résistance afin de libérer le territoire français du joug nazi.
Bon nombre d’entre eux étaient communistes.
A une époque cruciale de son histoire, la France a pu compter sur leur soutien.
Depuis, des liens puissants de fraternité unissent le Nord-Pas-de-Calais et la Pologne.

Aujourd’hui, suite au retour au pouvoir de l’extrême droite en Pologne, c’est le Parti communiste polonais (KPP) qui a besoin de notre solidarité.
Trois militants du KPP risquent deux ans de prison pour avoir dit du bien de la Pologne populaire dans leurs publications.
A terme, c’est le Parti communiste polonais qui est menacé d’interdiction.

Pour que cessent ces atteintes à la liberté d’expression, des démarches ont déjà été engagées auprès du consul de Pologne dans le Nord.

 

Pour aller plus loin:

L’appel des 118

Le communiqué de presse Solidarité KPP

Pour télécharger

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