Un vent de collapsologie souffle aujourd’hui sur l’écologie politique. Le réchauffement climatique, la raréfaction des ressources fossiles, l’érosion de la biodiversité, la prolifération nucléaire se poursuivent, année après année, décennie après décennie. L’effondrement n’est-il pas la fin logique de cette fuite en avant ?
Depuis les premières alertes des années 1970 jusqu’aux débats contemporains sur l’Anthropocène, Luc Semal retrace l’émergence et l’évolution des mobilisations aux prises avec les limites à la croissance et la perspective d’un effondrement global. Leur catastrophisme est envisagé non pas comme une fascination paralysante pour le désastre, mais comme une pensée politique propice à la délibération et à l’action. Des mouvements comme ceux de la décroissance et des Transition Towns réinventent des projets écologistes entre sobriété heureuse et désastres annoncés. Par leurs luttes et leurs expérimentations locales, ces mobilisations à l’ombre des catastrophes esquissent les contours d’une démocratie post-pétrole et post-croissance.
Pour aller plus loin que la quatrième de couverture de ce livre Face à l’effondrement, militer à l’ombre des catastrophes, un entretien avec son auteur, Luc Semal.