Depuis le 19 septembre, et depuis les « quatre coins de la France », les sans-papiers et leurs soutiens marchent pour exiger la régularisation de toutes et tous, pour la fermeture des centres de rétention administrative, et pour un logement digne. Toutes ces marches vont converger jusqu’aux portes de l’Élysée, le 17 octobre.
Partie de Lille le 3 octobre, la marche nordiste arrive à Grenay, 2 jours plus tard, et est accueillie chaleureusement par la municipalité communiste.
Ce dimanche matin, 4 octobre, l’intersyndicale de l’usine Bridgestone de Béthune organise une marche de soutien aux salarié-es de l’entreprise, menacée de fermeture, avec à la clé une charrette de 863 licenciements.
Il s’agit d’une marche de soutien « sans étiquelle syndicale ou politique »
Nous tendons notre micro à plusieurs participant-es, avec la préoccupation suivante : est-ce que cette marche, silencieuse, sans banderoles, sans affichage syndical ou politique est une première étape, et quelle pourrait être la suite ?
Les réponses oscillent entre résignation, attente et combativité…
Toujours dans le Jura, nous sommes devant l’usine SKF de Perrigny, près de Lons-le-Saunier. La semaine dernière, la direction a annoncé plus de 100 licenciements.
Ce mardi 22 septembre, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, est sur place, et rencontre les salarié-es et la direction.
Nous nous entretenons avec lui, autour des questions ci-dessous.
La classe capitaliste mène la guerre sociale. Jamais la question des profits des actionnaires n’est évoquée, alors que les entreprises qui licencient ont parfois des décennies de profits derrières elles. Comment visibiliser ces différents aspects ?
Sur quels grands axes développer les luttes :
blocage des dividendes des actionnaires ?
reconquête d’une assurance chômage robuste ?
réduction du temps de travail avec embauches correspondantes ?
réquisition, reconversion, autogestion des entreprises qui ferment ?
droit de veto des travailleurs et travailleuses ?
Comment créer un rapport de force ? Ce qu’a montré le mouvement débuté le 5 décembre, c’est que plus une grève est préparée, plus elle a de chances de durer et d’être forte…
comment préparer un mouvement à la hauteur des enjeux, qui puisse être le point de départ d’une large riposte ?
Micros-rebelles à rencontré Eddy Chhlang, délégué syndical central CGT pour le magasin Alinéa, ex-salarié de Noyelles-Godault. Il fait partie des 992 salarié-es licencié-es par l’enseigne d’ameublement appartenant au groupe milliardaire Mulliez. Un retour sur la situation.
Le 17 septembre, journée de grèves et de manifestations, nous étions à Lille, dans le cortège des manifestant.es. Nous donnons la parole à Nicole du Collectif des Sans-Papiers 59, à Christine, infirmière et à une gilet jaune.
Toujours de passage dans le Jura, nous participons au rassemblement organisé à Lons-le Saunier. Le Jura n’est bien évidemment pas épargné par la casse sociale et la vague de licenciements qui frappe de nombreuses entreprises. Après Jacob Delafon à Dôle Damparis (151 licenciements), auquel nous avons consacré un reportage, on vient tout juste d’apprendre que c’est l’usine SKF, à Perrigny, près de Lons-le-Saunier, qui licencie 110 travailleuses et travailleurs.
Nous donnons la parole à quelques manifestant-es, dans le cortège de Lons-le-Saunier, durant cette journée nationale de mobilisation.
Qui n’a jamais posé ses fesses sur un WC Jacob Delafon ? Qui n’a pas eu l’occasion de se nettoyer les mains dans un lavabo, une vasque Jacob Delafon ?
Jacob Delafon c’est en effet une marque mondialement connue, qui fabrique des éléments en céramique depuis 1889, au sein de l’usine de Belvoye Damparis, dans le Jura, employant 151 salarié-es.
Le groupe Kohler, propriétaire de Jacob Delafon depuis 1986, a annoncé la fermeture de l’usine de Damparis, ainsi que d’un autre de ses sites, à Reims. Au total, 180 emplois sont concernés. Dès le lendemain de l’annonce, les salarié-es se sont majoritairement mis en grève, montrant ainsi leur volonté de se battre contre la fermeture de leur usine.
De passage dans le Jura, nous donnons la parole à des travailleuse et travailleur, militant-es syndicalistes CGT de l’usine, ainsi qu’à d’autres travailleurs du groupe Kohler, investis syndicalement à la CGT, au niveau de l’ensemble du groupe.
Après une deuxième journée de grève au McDonald’s de Fouquières-les-Béthune, les négociations entre les salarié.es et la direction sont toujours au point mort. Nous avons rencontré Ericka et Anthony pour parler de leurs revendications, des conditions de travail, de la réalité économique d’une franchise du fast-food américain.
Pour les entreprises de commerce en ligne, l’épidémie de Coronavirus et le confinement de millions de personnes pourraient bien être une véritable aubaine. Nul doute que la direction en ait conscience, sinon pourquoi proposerait-elle une augmentation des salaires pour le mois d’avril ! En dépit des discours anxiogènes et des mesures sanitaires, et avec l’aval de la sous-préfecture, le site d’Amazon continue donc de tourner à plein régime, peu importent les risques qu’encourent les centaines de travailleur.euse.s présent.es en même temps sur le site.
Avec nous au téléphone, Jérôme, salarié d’Amazon, syndicaliste Sud-Solidaires.