Au vu de la situation de crise économique et de l’augmentation du chômage, mais aussi de la politique de subvention d’État des entreprises privées sans exiger de contreparties, plusieurs organisations politiques locales se sont constitués en Comité pour l’Unité pour l’Interdiction des Licenciements.
Nous avons rencontré plusieurs membres du C.U.P.I.L lors d’une conférence de presse donné le 25 août à Arras.
Après une deuxième journée de grève au McDonald’s de Fouquières-les-Béthune, les négociations entre les salarié.es et la direction sont toujours au point mort. Nous avons rencontré Ericka et Anthony pour parler de leurs revendications, des conditions de travail, de la réalité économique d’une franchise du fast-food américain.
Nouvelle rubrique : l’émission Mic-mac, l’interview qui gratteavec Préservatif et Chlamydia. Et toujours la Chronique Badass de Lily sur Malinalli qui a joué un rôle pendant la conquête espagnole du Mexique (https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Malinche)
Fatoumata est une jeune guinéenne « mineure non accompagnée ». Elle vient d’obtenir le bac au lycée de Wingles, avec 17 l’an dernier à l’oral du bac français, et est admise en BTS à Arras. Ses deux jeunes frère et sœur sont également scolarisés. Orpheline, confiée avec eux à un oncle qui les a employés comme domestiques, Fatoumata a été mariée à 15 ans sous la menace à un homme de 67 ans. Elle a fui son pays avec son frère et sa soeur.
Elle aura 18 ans le 24 août et vient de recevoir l’avis de l’Ofpra lui refusant de rester en France. Au lycée, c’est la consternation.
L’Ofpra lui reproche de ne pas apporter suffisamment de preuves des sévices vécus, de produire un récit moult fois entendu. Sans doute notre administration n’a-t-elle pas encore réalisé que les violences subies par les femmes sont moult fois vécues à l’identique.
Alors que la lutte contre les violences faites aux femmes et l’aide aux victimes est « une grande cause nationale », va-t-on les réserver à celles que le hasard a fait naître sur notre territoire ?
Fatoumata nous a accordé un long entretien, que nous vous proposons ci-dessous, en podcast et en téléchargement.
Au préalable, nous avons reçu, en studio, 2 enseignantes de Fatoumata. Elles se mobilisent pour que Fatoumata reste en France.
Quel est le lien entre George Floyd et Faidherbe ? Comment des violences policières policières, on en arrive aux figures criminelles de la colonisation ? Pour y répondre, il faut penser le continuum colonial, de la violence de l’époque impérialiste à la violence de l’État policier qui érige le racisme comme système. Il faut donc interroger l’histoire et repenser notre rapport à la mémoire, que celle-ci fasse enfin l’objet d’un débat démocratique.
À Lille notamment, des campagnes de déboulonnage de ces symboles coloniaux, tels Faidherbe, trouvent un nouveau souffle dans ces luttes actuelles. On en parle avec Nicolas, Olivier et Joohee de l’Atelier d’Histoire Critique, ces deux dernièr.es étant aussi membres du Collectif Décolonial Déterminé.
Micros-rebelles a rencontré Djellali Seddaoui, habitant du quartier de la Fosse 5 à Libercourt, militant au FUIQP et président de l’association Culture et vous qui offre un lieu de convivialité dans ce quartier et propose des évènements culturels pour se rencontrer, et Saïd Bouamama, sociologue et militant, membre fondateur du FUIQP, Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires, collectif qui oeuvre pour la transmission de l’histoire coloniale et esclavagiste du point de vue des opprimé-es. (www.fuqip.org)
Ils nous ont reçu dans le local de Culture et vous qui se trouve sur un ancien carreau de mine. Ensemble nous avons échangé sur leur vécu dans les quartiers populaires, sur le racisme et les violences policières.
Ce long échange donne lieu à une interview en 5 parties, que nous ajouterons prochainement.
1e partie : Quartiers populaires : de Roubaix à Libercourt
5e partie : La place du combat pour la mémoire et l’histoire dans le travail du FUIQP et un retour sur la manifestation du 20 juin à Lille « Faidherbe doit tomber »
Musique : Espinal de DerrokQuartier de la fosse 5 à LibercourtAncienne usine de réparation et maintenance de trains, aujourd’hui lieu de l’association Culture et vous, quartier de la fosse 5 à Libercourt.Photos : Jérémy-Günther-Heinz Jähnick sur Wikimédia
Le 20 mai dernier, une jeune femme est décédée sur son vélo à Lille, tuée par un camion qui ne l’a pas vue.
La vélorution mensuelle lui a rendu hommage, mais a aussi alertée (encore) sur la nécessité de donner au vélo une véritable place dans l’espace public.