Nous étions quelques-un-es réuni-es au LAG pour causer de l’actualité des mouvements sociaux, les gilets jaunes surtout, mais la gronde des lycéen-nes, des étudiant-es, des profs (stylos rouges par exemple) aussi. Les points d’approche étaient le positionnement politique de Micros-rebelles et son rôle médiatique ainsi que sa ligne éditoriale. Plusieurs questionnements ont animé la discussion : comment donner la parole aux personnes mobilisées (témoignages, ce qu’on fait principalement, débats, analyses critiques…) ? Comment affirmer notre ligne politique, et laquelle ? Comment renforcer notre rôle de média alternatif ? Comment mettre au service des luttes actuelles l’outil radiophonique ?
Pour se mettre en conditions, nous avons commencé par une séance d’écoute de deux séquences (en bas de la page). Une première composée d’extraits de reportages dans la rue et d’interviews en studio. On y entend dans l’ordre un gilet jaune sur un rond-point à Arras, trois femmes GJ lors d’une manif’ à Lille, plusieurs GJ en studio lors de l’émission hebdomadaire, un prof mobilisé avec les stylos rouges et enfin des lycéens. Pour le second, il s’agit de deux interventions de Lucien lors de l’émission hebdomadaire, et qui donneront une idée de la manière dont on a pu analyser et se positionner lors de certaines prises de parole.
Pour celles et ceux qui n’ont pu être présent.es, voici ce qu’il ressort et peut être synthétisé.
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Micros-rebelles entend être une caisse de résonance de luttes qui permettent de faire bouger les lignes politiques et sociales. Nous voulons aussi renforcer les actions par la rencontre, être un lieu de convergence.
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La ligne directrice plutôt implicite pourrait se définir ainsi, tendance autogestionnaire revendiquée, anticapitalisme, et je pense ce qui met tout le monde d’accord refus des formes de domination, émancipation en ligne de mire. Tout ceci reste sous-entendu, jusqu’ici personne n’a exprimé le besoin de clarifier cette situation.
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Une question s’est posée, faut-il représenter la diversité des opinions selon l’exigence parfois douteuse de « pluralisme » qu’affichent les principaux médias ? L’argument pour s’y opposer est que les alternatives politiques sociales, etc, étant dans ces mêmes médias sous-représentées, si nous, média alternatif, consacrons du temps de radio à des discours « dominants », la voix donnée aux alternatives en pâtirait.
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Pourquoi pas trouver des formules pour donner la parole et favoriser le dialogue, la rencontre, la réflexion ? Par exemple, interroger des analystes sur les mouvements sociaux ou à l’inverse interroger des gens mobilisés dans les mouvements sociaux sur des alternatives plus théoriques.
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