« Fabriquer un être humain supérieur, artificiel, voire immortel, dont les imperfections seraient réparées et les capacités améliorées. Telle est l’ambition du mouvement transhumaniste, qui prévoit le dépassement de l’humanité grâce à la technique et l’avènement prochain d’un «homme augmenté » façonné par les biotechnologies, les nanosciences, la génétique. Avec le risque de voir se développer une sous-humanité de plus en plus dépendante de technologies qui modèleront son corps et son cerveau, ses perceptions et ses relations aux autres. Non pas l’«homme nouveau » des révolutionnaires, mais l’homme-machine du capitalisme. »
Lors d’une conférence donnée dans le cadre de « Citéphilo » , en partenariat avec l’Université pour tous d’Artois, Micros-rebelles a rencontré Jacques Testart, co-auteur de cette ouvrage qui critique les promesses intenables du transhumanisme. C’est également l’absence de débat démocratique sur cette idéologie, son lien avec le capitalisme et l’industrie numérique, le dogmatisme du progrès scientifique qu’il interroge sans perdre de vue que les bouleversement qu’apporte le transhumanisme seront sociaux, civilisationnels, humains.
Au péril de l’humain, Les promesses suicidaires des transhumanistes, Jacques Testart et Agnès Rousseaux, 2018, Editions du Seuil