Mort à 100% et son post-scriptum sont deux documentaires qui traitent de l’utilisation du mythe du mineur à l’échelle industrielle.
Le premier de 1980 donne la parole à des mineurs retraités et silicosés, « héros » de la bataille du charbon, qui si c’était à refaire « ne le referaient pas ». Le second montre comment le cynisme mercantile détourne le patrimoine minier pour le rentabiliser dans les usines culturelles et tourisitiques locales.
Nous avons rencontré pour en parler Tomjo, coréalisateur avec Modeste Richard de ce Mort à 100% post-scriptum.
635 décès prématurés par an, une surmortalité de 38%, des chiffres qui mettent en exergue la situation sanitaire catastrophique de l’agglomération Lens-Liévin, à laquelle s’ajoute une cruelle pénurie de moyens.
« Derrière les chiffres il y a des drames humains quotidiens » et des conditions de travail qui tout en brisant des vocations créent un véritable contexte de souffrance pour le personnel soignant.
Mais c’est surtout une crise qui risque de d’aller de mal en pis si l’état ne prend pas le problème à bras le corps.
C’est dans ce contexte que les représentants de la CALL s’indignent et mettent en accusation les politiques de santé publique lors d’une conférence de presse donnée à Lens.
À l’occasion de son passage en région, vendredi 19 et samedi 20 janvier, Micros rebelles reçoit en studio Pierre Dardot.
C’est l’occasion pour Pierre Dardot de présenter son dernier livre « L’ombre d’Octobre » (co-écrit avec Christian Laval), et de revenir sur « Les communs », un thème sur lequel les 2 auteurs échafaudent une riche réflexion depuis plusieurs années, et au travers de plusieurs livres.
Cet enregistrement vous est proposé dans le cadre de « Micros rebelles reportage », jeudi 1er février à 18h00.
À noter : cet enregistrement a été effectué dans le studio de Micros rebelles, avec Luc à la technique, et en compagnie de nos amis de radio PFM 99.9, Jean et Philippe.
Micros rebelles est allée à la rencontre de plusieurs organisations, notamment associations et coopératives, implantées à Liévin. Nous avons échangé avec des salarié-es, des bénévoles, des partenaires de ces différentes organisations.
C’est une bonne occasion de découvrir cette autre économie, tournée vers les femmes et les hommes, et non vers les profits financiers.
Nous vous proposons ainsi 4 reportages :
le café Nino Kid, café des enfants -> jeudi 25 janvier 2018
la coopérative Cliss XXI : un reportage réalisé par Théo, en classe de 3ème au collège de Grenay. C’est l’occasion de rappeler que Micros rebelles propose à toutes celles et ceux qui le souhaitent, quel que soit leur âge, de se lancer dans la réalisation d’émissions radiophoniques. N’hésitez donc surtout pas. -> jeudi 8 février 2018
l’association Vestali -> jeudi 15 février 2018
l’association Passerelle -> jeudi 22 février 2018
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La communauté urbaine d’Arras vient de tirer le gros lot: devenir territoire d’expérimentation en matière de transition écologique.
Les objectifs en sont les suivants: favoriser l’autonomie énergétique du territoire, réduire la consommation d’énergie, réduire les émissions de CO2 et de polluants, enfin créer des emplois.
Ce qui est nouveau c’est le modèle d’investissement, avec l’immersion plus profonde du secteur privé dans l’économie écologique.
Si le secrétaire d’état Sébastien Lecornu nous affirme que nous avons tout à y gagner, il est légitime de douter de la capacité du capitalisme technologique à répondre à l’urgence climatique et à satisfaire les exigences humaines et sociales de ce siècle.
Le 27 décembre 1974, 42 mineurs de fond trouvaient la mort suite à un coup de grisou dans la fosse dite de Saint Amé à Liévin. Cette catastrophe, qui révèle de graves négligences dans les systèmes de sécurité mis en œuvre et que certains qualifient d’assassinat, agite encore les mémoires plus de 40 après, d’autant plus que personne mis à part un ingénieur ne fut condamné – Houillères du Nord et Charbonnages de France ressortant indemnes du (simulacre) de procès.
A l’occasion de la sortie du roman de Sorj Chalandon Le jour d’avant, qui retrace les événements en les incluant dans une fiction, une conférence débat s’est déroulée à la médiathèque estaminet de Grenay. Nos micros rebelles y étaient, captant un sentiment d’injustice toujours vif, que ce soit chez l’auteur, les veuves et orphelins ou les membres du collectif Liévin 1974.
Une réfugiée congolaise, le préfet du Pas de Calais, le directeur du Centre d’accueil des Demandeurs d’Asile, trois rencontres radiophoniques qui rendront compte des conditions d’accueil des réfugies en France, des exigences administratives et des carences institutionnelles.
Si la préfecture soigne sa communication en présentant ( le 21 décembre 2017) quelques néo-français modèles d’intégration socio-professionnelle, il faut reconnaître qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil terne de la politique migratoire, bien que nombreux sont les migrants qui cherchent la lumière au bout du tunnel de l’exil.
Une entrevue croisée qui met en perspective la problématique de l’intégration au seuil de l’obtention de l’asile.
Rencontre avec Jacques Kmieciak de l’ association les amis d’Edward Gierek qui nous parle du procès de trois militants communistes en Pologne, des atteintes à la liberté d’expression perpétrées par le gouvernement d’extrême droite dans ce pays et du mouvement de soutien dans le bassin minier.
Pendant la Seconde Guerre mondiale des mineurs polonais se sont engagés dans la résistance afin de libérer le territoire français du joug nazi. Bon nombre d’entre eux étaient communistes. A une époque cruciale de son histoire, la France a pu compter sur leur soutien. Depuis, des liens puissants de fraternité unissent le Nord-Pas-de-Calais et la Pologne.
Aujourd’hui, suite au retour au pouvoir de l’extrême droite en Pologne, c’est le Parti communiste polonais (KPP) qui a besoin de notre solidarité. Trois militants du KPP risquent deux ans de prison pour avoir dit du bien de la Pologne populaire dans leurs publications. A terme, c’est le Parti communiste polonais qui est menacé d’interdiction.
Pour que cessent ces atteintes à la liberté d’expression, des démarches ont déjà été engagées auprès du consul de Pologne dans le Nord.
Promesse de campagne autant que passage obligé en ces temps de politique sécuritaire, la police subira dès 2018 une énième refonte qui fait suite à celle des précédents gouvernements. Plus qu’une réforme budgétaire c’est une petite révolution dans les mentalités qui dit-on devrait s’opérer…
Une large concertation impliquant institutions, police et gendarmerie et acteurs sociaux a eu lieu, nous proposons ici un compte rendu de celle-ci, suivi de deux interviews: du préfet Fabien Sudry, maitre de cérémonie pour la consultation d’Arras et de Pierre Mazure, conseiller à la Sécurité de la ville de Lens, ville candidate à l’expérimentation de cette nouvelle police.
Micros rebelles propose aujourd’hui un entretien en studio, avec deux des auteurs du livre « Le travail, et après ? » :
Bernard Legros, enseignant, essayiste, et militant de la décroissance
Jean-Christophe Giuliani, créatif culturel, entrepreneur politique et blogueur qui pratique la simplicité volontaire et s’intéresse aux processus de transformation sociale.
« Le travail, et après ? » : à droite comme à gauche, on a fait du «travail» un absolu, une norme incontournable. En s’attaquant à sa position centrale dans nos vies, les auteurs entendent mettre à mal ce consensus afin de «penser contre le travail» et ainsi dépasser un système qui souvent nous broie. Car quelle est la véritable nature du travail dont on nous serine tant les vertus? N’y a-t-il pas une hypocrisie récurrente à encourager un système qui défend encore que le travail rend libre alors qu’il devient de plus en plus rare?
Ce reportage est diffusé le jeudi 14 décembre, à 18h00.
Micros-rebelles propose pour approfondir la réflexion autour de la place du travail dans notre société et dans nos existences la conférence donnée par Jean-Christophe Giuliani et Bernard Legros au Lieu AutoGéré de Liévin.
Référence bibliographique :
Le travail, et après ?
Une proposition collective de Rodolphe Christin, Jean-Christophe Giuliani, Philippe Godard, Bernard Legros